ÉTUDE DE L’ÉLECTRIFICATION DU PARC AUTOMOBILE BELGE

En partant des conclusions du premier rapport, et en particulier de l’importance du parc automobile belge dans le bilan total des émissions de GES du pays, le groupe de travail sur la mobilité a cherché à déterminer dans quelle mesure passer simplement à des voitures électriques améliorerait la situation. Ci-dessous, les conclusions de ce second rapport dans les grandes lignes :

 

  • Précédent rapport: la voiture privée reprend 10% des émissions totales de la Belgique, ce qui n’est pas négligeable.
  • Dans une voiture thermique, à peu près 75% de l’énergie consommée est perdue, contre « seulement » 20% voire moins de pertes pour l’électrique. La voiture électrique consomme donc au final, pour la même utilisation, à peu près un tiers de l’énergie nécessaire à une voiture thermique. Par contre, la fabrication d’une voiture électrique est 67% plus énergivore que celle d’une voiture thermique.
  • En termes d’émissions de CO2, l’influence dépend fortement du mix énergétique. Avec le mix actuel (essentiellement nucléaire), on peut réduire les émissions totales en Belgique de 6% environ, ce qui est assez intéressant. Si on passe au gaz (la Belgique s’est légalement engagée à sortir du nucléaire), on les réduit de 1 à 2% maximum, donc on passe clairement à côté de l’objectif.
  • Les voitures électriques ont une durée de vie estimée équivalente à une voiture à essence, mais on n’a pas tant de recul vu qu’elles ne sont pas encore si répandues.
  • Les métaux nécessaires pour produire ces voitures semblent disponibles, mais concentrés dans certains pays ce qui implique la question géopolitique. De plus, les métaux ne sont pas renouvelables (partiellement recyclables) donc tôt ou tard on finira par en manquer si on continue à consommer sans limite.
  • Les objectifs de l’UE sont de réduire les émissions de 55% d’ici 2030 (émissions nettes, càd qu’on décompte le « captage » du CO2 par les arbres ou autres, ce qui est assez flou). Une réduction de maximum 6% n’est pas suffisante pour répondre aux enjeux climatiques mais elle reste intéressante, par contre en cas de sortie du nucléaire le résultat serait insignifiant.
  • La solution la plus efficace pour réduire les émissions liées à la voiture individuelle reste la diminution du nombre de kilomètres parcourus en voiture. Pour ce faire, en dehors d’une transformation totale de notre économie, plusieurs options bien connues telles que le covoiturage, chercher un travail proche de son domicile, miser sur un habitat mobile, privilégier les transports en commun et le vélo ou la marche, etc. restent envisageables à l’échelle individuelle. Evidemment les politiques peuvent aider, mais en attendant en s’y mettant tous, on peut réduire par action citoyenne nos émissions de l’ordre de 10%, et ça c’est déjà significatif !

THÉMATIQUES

Les Technologies, Système et Société

RÉSUMÉ DU RAPPORT